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Dissertationsur les Fables de la Fontaine Objet d'étude: La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle Œuvre: La Fontaine, Fables (livres VII à XI). Read More Recherche Avancée. La Fontaine revient à plusieurs reprises sur ce rôle des fables. Souvent, comme nous l’avons déjà souligné, dans les fables dédicacées à des personnages importants (les premières fables de
DissertationFABLES, JEAN DE LA FONTAINE Sujet n°1 : «La logique vous mènera d’un point A à un point B. L’imagination vous emmènera où vous voulez » Albert Einstein L’imagination est la faculté de se représenter ou de former des images à travers l’esprit à partir d’éléments dérivés de perceptions sensorielles ou bien de façon abstraite.
Dissertationssur les Fables de La Fontaine, programme 2021. Accueil. Préparer l'épreuve anticipée de français bac 2023. La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle bac 2021. Dissertations sur des oeuvres au programme, littérature d'idées. Dissertations, Les Fables, EAF 2021-Le genre de la fable a t'il perdu sa vocation
DissertationSur Les Fables De La Fontaine Dissertation Sur Les Fables De La Fontaine. Par mooki19, le 14 janvier 2004 dans Français. Commencer un nouveau sujet; Messages recommandés. mooki19. Posté(e) le 14 janvier 2004. mooki19. Membres; 1 Classe : Premiere; Sexe : Garçon; Signaler ; Share; Posté(e) le 14 janvier 2004. Bonjour, j'ai dja le plan
Bacde français 2021. Comprendre le parcours "Imagination et pensée au XVIIème siècle" en lien avec l'étude des livres VII à XI des Fables La Fontaine. Bac de français 2021-La littérature d’idées: mettre en évidence les liens qui se nouent entre les idées, les formes et le contexte culturel, idéologique et social.
Meilleur Site De Rencontre Paris Gratuit. La Fontaine Fables livre 1 1 sur 16 http//damienbe. chez. com/fablesl. htm livre 1 A Monseigneur le Dauphin Je chante les héros dont Esope est le père, Troupe de qui l’histoire, encor que mensongère, Contient des vérités qui servent de leçons. Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons Je me sers d’animaux Illustre rejeton d’un p 0 Sur qui le monde enti a S. v. p page Et qui faisant fléchir Comptera désormais êtes, Quelque autre te dira d’une plus forte voix Les faits de tes aïeux et les vertus des rois. Je vais t’entretenir de moindres aventures, Te tracer en ces vers de légères peintures; Et si de t’agréer je n’emporte le prix, J’aurai du moins l’honneur de l’avoir entrepris. Ce qu’ils disent s’adresse à tous tant que nous sommes; La Cigale et la Fourmi La cigale, ayant chanté Tout l’été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue. pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau cette emprunteuse. Nuit et Jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise. – Vous chantiez ? j’en suis fort aise. Eh bien dansez maintenant. » 02/1 1/2014 1708 2 sur 16 Le Corbeau et le Renard Maître corbeau, sur un arbre perché Tenait en son bec un fromage. Maitre renard par l’odeur alléché Lui tint à peu près ce langage Hé! bonjour Monsieur du Corbeau Que vous êtes joli! que vous me semblez beau! Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois » A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie Et pour montrer sa belle voix Il ouvre un large bec laisse tomber sa proie. Le renard s’en saisit et dit Mon bon Monsieur Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l’écoute Cette leçon vaut bien un fromage sans doute. Le corbeau honteux et confus Jura mais un peu tard , qu’on ne ly prendrait plus. La grenouille qui veut se faire aussi grosse que e boeuf Une grenouille vit un boeu 20 approchez point. La chétive pécore S’enfla si bien qu’elle creva. Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages. Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs Tout prince a des ambassadeurs, Tout marquis veut avoir des pages. sur16 Les deux mulets Deux mulets cheminaient, l’un d’avoine chargé, L’autre portant l’argent de la gabelle Celui-ci, glorieux d’une charge si belle, N’eût voulu pour beaucoup en être soulagé. Il marchait d’un pas relevé, Et faisait sonner sa sonnette Quand, l’ennemi se présentant, Comme il en voulait à l’argent, Sur le mulet du fisc une troupe se jette, Le saisit au frein et l’arrête. Le mulet, en se défendant, Se sent percé de coups; il gémit, il soupire. Est-ce donc là , dit-il, ce qu’on m’avait promis? Ce mulet qui me suit du danger se retire; Et moi jy tombe et je péris! Ami, lui dit son camarade, Il n’est pas toujours bon d’avoir un haut emploi Si tu n’avais servi qu’un meunier comme moi, Tu ne serais pas si malade fallait livrer bataille, Et la mâtin était de taille A se défendre hardiment. e loup donc, l’aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu’il admire. Il ne tiendra qu’à vous, beau sire, D’être aussi gras que moi, lui répartit le chien. Quittez les bois, vous ferez bien Vos pareils y sont misérables, Cancres, hères, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car quoi? ien dassuré; point de franche lippée; Tout à la pointe de l’épée. Suivez moi, vous aurez un bien meilleur destin. » e loup reprit Que me faudra-t-il faire? 4 sur 16 -Presque rien, dit le chien donner la chasse aux gens Portant bâtons et mendiants; Flatter ceux du logis, à son maître complaire Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs de toutes les façons Os de poulets, os de p’geons, Sans parler de mainte caresse. » Le loup déjà se forge une félicité Qui le fait pleurer de tendresse Chemin faisant, il vit le cou du chien elé. Qu’est-ce là ? lui dit-il. – ? Peu de chose. Ri 4 0 tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. Cela dit, maitre loup s’enfuit, et court encor. La Génisse, la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion La génisse, la chèvre et leur soeur la brebis, Avec un fier lion, seigneur du voisinage, Firent société, dit-on, au temps jadis, Et mirent en commun le gain et le dommage. Dans les lacs de la chèvre un cerf se trouva pris. Vers ses associés aussitôt elle envoie. Eux venus, le lion par ses ongles compta, Et dit Nous sommes quatre à partager la proie ». Puis, en autant de parts le cerf il dépeça; Prit pour lui la première en qualité de sire Elle doit être à moi, dit-il, et la raison, Cest que je m’appelle lion A cela l’on n’a rien à dire. La seconde, par droit, me doit échoir encor Ce droit, vous le savez, c’est le droit du plus fort. Comme le plus vaillant, je prétends la troisième. Si quelqu’une de vous touche à la quatrième, Je l’étranglerai tout d’abord. sur 16 La Besace Jupiter dit un jour Que tout ce ui respire Sen vienne comparaître a a grandeur. animaux, faites comparaison De leurs beautés avec les vôtres. Etes-vous satisfait? – Moi? it-il; pourquoi non? N’ai-je pas quatre pieds aussi bien que les autres? Mon portrait jusqu’ici ne m’a rien reproché; Mais pour mon frère l’ours, on ne l’a qu’ébauché Jamais, s’il me veut croire, il ne se fera peindre. » L’ours venant là -dessus, on crut qu’il s’allait plaindre. Tant s’en faut de sa forme il se loua très fort; Glosa sur l’éléphant, dit qu’on pourrait encor Ajouter à sa queue, ôter à ses oreilles; Que c’était une masse informe et sans beauté. L’éléphant étant écouté, Tout sage qu’il était, dit des choses pareilles I jugea qu’à son appétit Dame baleine était trop grosse. Dame fourmi trouva le ciron trop petit, Se croyant, pour elle, un colosse. lupin les renvoya s’étant censurés tous, Du reste contents d’eux. Mais parmi les plus fous Notre espèce excella; car tout ce que nous sommes, Lynx envers nos pareils, et taupes envers nous, Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes On se voit d’un autre oeil qu’on ne voit son prochain. Le fabricateur souverain Nous créa besaciers tous de même manière, Tant ceux du temps passé que du temps d’aujourd’hui I fit pour nos défauts la poche de derrière, Et celle de devant pour les défauts d’autrui. L’hirondelle et les petits oiseaux Une hirondelle en ses voyages Avait beaucoup appris. Quiconque a beaucoup vu Peut avoir beaucoup retenu. Celle-ci prévoyait iusq 6 0 beaucoup appris. Quiconque a beaucoup vu peut avoir beaucoup retenu. Celle-ci prévoyait jusqu’aux moindres orages, Et devant qu’ils ne fussent éclos, Les annonçait aux matelots. Il arriva qu’au temps que le chanvre se sème, 6 sur 16 Elle vit un manant en couvrir maints sillons. Ceci ne me plait pas, dit-elle aux oisillons Je vous plains, car pour moi, dans ce péril extrême, Je saurai m’éloigner, ou vivre en quelque coin. Voyez-vous cette main qui, par les airs chemine? Un jour viendra, qui n’est pas loin, Que ce qu’elle répand sera votre ruine. De là naîtront engins à vous envelopper, Et lacets pour vous attraper, Enfin, mainte et mainte machine Qui causera dans la saison Votre mort ou votre prison Gare la cage ou le chaudron! Cest pourquoi, leur dit l’hirondelle, Mangez ce grain et croyez-moi. Les oiseaux se moquèrent d’elle Ils trouvaient aux champs trop de quoi. Quand la chènevière fut verte, L’hirondelle leur dit Arrachez brin à brin Ce qu’a produit ce mauvais rain Ou soyez sûrs de votre pe est tôt venue. Mais puisque jusqu’ici l’on ne m’a crue en rien, Dès que vous verrez que la terre Sera couverte, et qu’à leurs blés Les gens n’étant plus occupés Feront aux oisillons la guerre; Quand reglingettes et réseaux Attraperont petits oiseaux, Ne volez plus de place en place, Demeurez au logis ou changez de climat Imitez le canard, la grue ou la bécasse. Mais vous n’êtes pas en état De passer, comme nous, les déserts et les ondes, Ni d’aller chercher d’autres mondes; Cest pourquoi vous n’avez qu’un parti qui soit sûr, C’est de vous enfermer aux trous de quelque mur. Les oisillons, las de l’entendre, Se mirent à jaser aussi confusément Que faisaient les Troyens quand la pauvre Cassandre Ouvrait la bouche seulement. Il en prit aux uns comme aux autres Maint oisillon se vit esclave retenu. Nous n’écoutons d’instincts que ceux qui sont les nôtres Et ne croyons le mal que quand il est venu. 7 sur 16 Le Rat de ville et le Rat des champs Autrefois le rat des villes qu’ils étaient en train. A la porte de la salle Ils entendirent du bruit e rat de ville détale, Son camarade le suit. Le bruit cesse, on se retire Rats en campagne aussitôt; Et le citadin de dire » Achevons tout notre rôt. -Cest assez, dit le rustique; Demain vous viendrez chez moi. Ce n’est pas que je me pique De tous vos festins de roi; Mais rien ne vient m’interrompre Je mange tout à loisir. Adieu donc. Fi du plaisir Que la crainte peut corrompre! » Le loup et l’agneau La raison du plus fort est toujours la meilleure Nous l’allons montrer tout à l’heure. un Agneau se désaltérait Dans le courant d’une onde pure. 8 sur16 Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage? Dit cet animal plein de rap mere -Si ce n’est toi, c’est donc ton frère. – Je n’en ai point. -Cest donc l’un des tiens; Car vous ne m’épargnez guère, Vous, vos bergers et vos chiens. On me l’a dit il faut que je me venge. Là -dessus, au fond des forêts e loup l’emporte et puis le mange, Sans autre forme de procès. L’homme et son image Un homme qui s’aimait sans avoir de rivaux Passait dans son esprit pour le plus beau du monde Il accusait toujours les miroirs d’être faux, Vivant plus que content dans une erreur profonde. Afin de le guérir, le sort officieux Présentait partout à ses yeux Les conseillers muets dont se servent nos dames Miroirs dans les logis, miroirs chez les marchands, Miroirs aux poches des galands, Miroirs aux ceintures des femmes. Que fait notre Narcisse? Il se va confiner Aux lieux les plus cachés qu’il peut s’imaginer, N’osant plus des miroirs éprouver l’aventure. Mais un canal, formé par une source pure, Se trouve en ces lieux écartés I s’y voit, il se fâche, et ses yeux irrités Pensent apercevoir une chimère vaine. Il fait tout ce qu’il peut pour éviter cette eau; Mais quoi? Le canal est si beau Qu’il ne le quitte qu’avec peine. La Fontaine Fables livre 1 0 0
Dans la littérature, il existe de nombreux genres de textes allant du roman à la pièce de théâtre en passant par la poésie. La fable est un genre à part entière d'écrit puisqu'elle possède ses propres codes que les auteurs, appelés fabulistes, ont utilisé pour créer des recueils impressionnants de textes. Le genre fabuliste s'est beaucoup développé durant l'époque moderne par le biais de l'un des écrivains français les plus célèbres, Jean de La Fontaine, mais il existait depuis longtemps car les Grecs anciens pratiquaient déjà cet art du récit court comportant une morale. Superprof vous propose de découvrir les caractéristiques de la fable, les grandes figures qui représentent ce genre littéraire, ses grands thèmes ainsi que quelques fables sélectionnées pour vous donner un aperçu de ce qu'est une fable et vous donner les clés pour réussir vos examens de français portant sur le sujet ! La fable, qu'est-ce que c'est ? Jean de La Fontaine est sans aucun doute le plus grand représentant du genre de la fable en France ! "L'apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l'une le corps, l'autre l'âme. Le corps est la fable ; l'âme, la moralité. [...] Du temps d'Ésope, la fable était contée simplement ; la moralité séparée et toujours ensuite. Phèdre est venu, qui ne s'est pas assujetti à cet ordre il embellit la narration, et transporte quelquefois la moralité de la fin au commencement" - Jean de la Fontaine, Préface aux Fables Le mot français fable vient du latin fabula créé à partir du verbe fari, "parler", "raconter", qui désigne une fiction, un récit, et plus particulièrement, comme genre littéraire, un court récit en vers ou en prose, avec, en sa conclusion, une morale, ou moralité. La fable a pour synonyme l'apologue du grec apologuos "fable", lui aussi bref récit servant à illustrer un enseignement moral, une leçon de sagesse ou une règle de conduite. La tradition de la fable remonte aux temps les plus anciens, avec notamment, au III° siècle, en Inde, les fables d'un auteur légendaire nommé Pilpay, ou Bidpaï. Antérieurement, dans la Grèce antique, on connaît les fables d'Ésope VI°siècle avant et, à Rome, le fabuliste latin Phèdre I°siècle, qui reprend la tradition et les motifs d'Ésope. Le nom d'Ésope a donné au Moyen Âge un nouveau terme pour désigner la fable l'ysopet par exemple les Ysopets composés par Marie de France au XII°siècle. Au XIV°siècle, on publie des recueils de fables illustrés appelées emblèmes les Emblesmes de Guillaume Guéroult pour chaque fable, ou emblème, il y a d'abord un titre, puis une image ou gravure illustrant le titre, puis un court récit en vers et enfin une moralité. En France, le genre de la fable trouve son apogée au XVII°siècle avec Jean de La Fontaine, qui puise sa matière et ses thèmes chez Ésope et Piplay, ainsi que dans les ysopets du Moyen Âge et dans les emblèmes de la Renaissance. Après La Fontaine, le poète Florian s'illustre aussi dans le genre au XVIII°siècle. Et la fable reste encore vivante au XIX° avec le spirituel et facétieux Alphonse Allais, ou, au XX° , avec les Fables de Jean Anouilh, les Innocentines de René Obaldia, ou les réécritures moqueuses de la Cigale et la Fourmi qui devient, chez Françoise Sagan, la Fourmi et la Cigale, et chez Raymond Queneau, la Cimaise et la Fraction. Comment trouver des cours de français afin de réviser ? Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !C'est partiLes grands thèmes des fables Les fables comportent toujours une morale qui donne à réfléchir à un sujet important de la société ! La fable, généralement, s'occupe du monde animalier et c'est alors, comme dans Le Renard et la Cigogne, une allégorie où les animaux parlent et se comportent comme des humains, ou bien des éléments de la Nature Le Chêne et le Roseau. C'est à travers ces prismes que la fable représente le microcosme humain, où s'opposent envie et gratitude, vanité et humilité, justice et injustice... La fable enseigne un art de vivre, certes, mais surtout un art de survivre dans un monde fait de cruauté où "La raison du plus fort est toujours la meilleure", comme nous le dit La Fontaine dans Le Loup et l'Agneau. Ainsi, La Ferme des Animaux 1945, de George Orwell, est une fable en forme de roman. Sous l'apparence d'un bestiaire animalier l'âne, la vache, le cochon..., elle brosse un tableau effrayant du pouvoir, du monde politique, de la tyrannie et du fascisme, et dont on retient cette leçon, en guise de moralité "Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres" L'un des traits principaux de la fable est qu'elle se termine toujours par une morale claire et précise. Elle conclut le récit et l'histoire entre les personnages, mais surtout, elle ouvre la porte à une réflexion sur la société et les mœurs. En effet, la plupart des fables visent directement la société contemporaine de l'auteur qui les écrit. La fable peut également être plus philosophique c'est le cas chez Ésope par exemple. Ainsi, la morale peut exprimer la sagesse des Grecs ou celle des auteurs modernes, qui sont beaucoup sur l'équilibre et la modération des désirs. Le thème peut également être le sens de la vie ou bien la mort. Les auteurs célèbres de fables Entre auteurs grecs et français, le genre de la fable est très bien représenté en Europe ! Les auteurs grecs et romains Hésiode, Ésope, Phèdre, Ovide La fable prend ses origines en Grèce ancienne. Le premier auteur considéré comme fabuliste est Hésiode, qui dans sa Théogonie et son Les Travaux et les Jours, raconte les aventures des dieux et des Hommes et livre une certaine vision du monde et de la société humaine. Vient ensuite Ésope, considéré comme le véritable père de la fable, au moins dans sa forme. Il écrivit de nombreuses fables et sa vie est le cadre d'une légende dans laquelle il utilise ces textes pour accomplir diverses actions. Il inspira notamment Phèdre et, bien plus tard, Jean de La Fontaine et Perrault. Enfin, des auteurs latins se sont aussi essayés à l'art de la fable. Parmi eux, Ovide et Phèdre font bonne figure. Le premier raconte les aventures des dieux et héros sous la forme de récits fabuleux en vers tandis que le second créa de nombreuses fables et récrivit certaines des plus célèbres d’Ésope au cours de sa vie. Les auteurs français modernes Jean de La Fontaine, Charles Perrault, Fénelon Les auteurs français de l'époque moderne sont les plus célèbres lorsqu'il s'agit des fables. Le plus connu est sans aucun doute Jean de La Fontaine, qui avec pas moins de 240 fables éleva ce genre au statut d'art à part entière en s'inspirant des auteurs grecs et latins. Ses plus connues sont Le Cigale et la Fourmi ou encore Le Lion et le Rat. A ses côtés, d'autres auteurs de l'époque moderne se sont aussi distingués dans l'art de la fable. Parmi eux, Charles Perrault, auteur connu pour ses contes mais qui écrit aussi des fables, et Fénelon, homme d'Eglise et pédagogue qui écrivit de nombreuses fables en parallèle de ses œuvres romanesques telles que Les Aventures de Télémaque. Parmi les fables de Charles Perrault, nous pouvons citer Le Coq et le Diamant, Le Singe et le Chat, Le Renard et les Raisins, L’Aigle et le Lapin, Le Loup et le Porc-épic, le Paon et le Geai, Le Milan et les Oiseaux, Le Singe Roi, Le Renard et le Bouc, Le Conseil des Rois, Le Serpent à plusieurs têtes. Enfin, voici un tableau récapitulatif des grands fabulistes et de certaines de leurs œuvres AuteurDatesFables HésiodeVIIIème siècle av J-CThéogonie / Les Travaux et les Jours EsopeVers 620 - vers 564 av J-CLe Chien, le Coq et le Renard / Le Rat des Champs et le Rat de Ville / L’Homme et le Satyre Ovide43 av J-C - 17 ap J-CLes Métamorphoses / Fastes PhèdreVers 14 av J-C - vers 50 ap J-CLes Grenouilles qui demandent un Roi / Le Cerf près d'une fontaine / Le Chien fidèle Jean de CapoueXIIIème siècleKalîla wa Dimna Antoine Furetière1619 - 1688Le Meunier et le Rat / Du Chien et de son Maître / Des deux Escrevices Jean de La Fontaine1621 - 1695La Cigale et la Fourmi / Le Lièvre et la Tortue / Le Loup et l'Agneau / Le Renard et la Cigogne / etc. Charles Perrault1628 - 1703Les Coqs et la Perdrix / Le Paon et la Pie / Le Conseil des Rats Fénelon1651 - 1715Le Loup et le jeune Mouton / Le Lièvre qui fait le brave / Le Chat et les Lapins Jean-Pierre Claris de Florian1755 - 1794La Carpe et les Carpillons / La Taupe et le Lapin / Pandore Antoine-Vincent Arnault1766 - 1834L'Aigle et le Chapon / Le Lézard et la Vipère / Les Éponges Quelques fables connues Il est fort probable que vous ayez eu à apprendre une fable de La Fontaine étant enfant ! source Youtube Voici quelques fables des plus grands fabulistes de l'histoire, avec bien évidemment une préférence pour le maître du genre, Jean de La Fontaine, mais sans oublier les auteurs antiques ainsi que modernes qui ont participé à la renommée de ce genre littéraire. Les Hommes et Zeus, Ésope "On dit que les animaux furent façonnés d’abord, et que Dieu leur accorda, à l’un la force, à l’autre la vitesse, à l’autre des ailes ; mais que l’homme resta nu et dit Moi seul, tu m’as laissé sans faveur. » Zeus répondit Tu ne prends pas garde au présent que je t’ai fait, et pourtant tu as obtenu le plus grand ; car tu as reçu la raison, puissante chez les dieux et chez les hommes, plus puissante que les puissants, plus rapide que les plus rapides. » Et alors reconnaissant le présent de Dieu, l’homme s’en alla, adorant et rendant grâce. Tous les hommes ont été favorisés de Dieu qui leur a donné la raison ; mais certains sont insensibles à une telle faveur et préfèrent envier les animaux privés de sentiment et de raison" Le Chien et le Crocodile, Phèdre "Ceux qui donnent de mauvais conseils aux gens sages perdent leur temps, et font rire d’eux. On dit que les chiens ne boivent l’eau du Nil qu’en courant, de peur d’être saisis par les Crocodiles. Un Chien donc courait, et. commençait à boire, lorsqu’un Crocodile lui dit Bois à loisir, et ne crains rien. — Certes je le ferais, repartit le Chien, si je ne te savais très friand de ma chair" L'Abeille et la Mouche, Fénelon "Un jour une abeille aperçut une mouche auprès de sa ruche. Que viens-tu faire ici ? lui dit-elle d'un ton furieux. Vraiment, c'est bien à toi, vil animal, à te mêler avec les reines des airs ! Tu as raison, répondit froidement la mouche, on a toujours tort de s'approcher d'une nation aussi fougueuse que la vôtre. Rien n'est plus sage que nous, dit l'abeille ; nous seules avons des lois et une république bien policée ; nous ne cueillons que des fleurs odoriférantes ; nous ne faisons que du miel délicieux, qui égale le nectar. Ôte-toi de ma présence, vilaine mouche importune, qui ne fait que bourdonner et chercher ta vie sur les ordures. Nous vivons comme nous pouvons, répondit la mouche; la pauvreté n'est pas un vice, mais la colère en est un grand. Vous faites du miel qui est doux, mais votre cœur est toujours amer; vous êtes sages dans vos lois, mais emportées dans votre conduite. Votre colère, qui pique vos ennemis, vous donne la mort,et votre folle cruauté vous fait plus de mal qu'à personne. II vaut mieux avoir des qualités moins éclatantes avec plus de modération" Le Singe Juge, Charles Perrault "Un Loup et un Renard plaidaient l'un contre l'autre pour une affaire fort embrouillée. Le Singe qu'ils avaient pris pour Juge, les condamna tous deux à l'amende, disant qu'il ne pouvait faire mal de condamner deux aussi méchantes bêtes. Quand deux amants en usent mal, Ou que l'un et l'autre est brutal, Quelques bonnes raisons que chacun puisse dire Pour être préféré par l'objet de ses voeux La Belle doit en rire Et les chasser tous deux" La Cigale et la Fourmi, Jean de La Fontaine "La cigale ayant chanté Tout l'été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue. Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la Fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu'à la saison nouvelle. Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l’août, foi d'animal, Intérêt et principal. La Fourmi n'est pas prêteuse, C'est là son moindre défaut. Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à cette emprunteuse. Nuit et jour à tout venant, Je chantais, ne vous déplaise. Vous chantiez ? j'en suis fort aise, Eh bien! dansez maintenant" La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf, Jean de La Fontaine "Une Grenouille vit un Bœuf, Qui lui sembla de belle taille. Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf, Envieuse s’étend, et s’enfle et se travaille, Pour égaler l’animal en grosseur ; Disant Regardez bien, ma sœur, Est-ce assez ? dites-moi ? n’y suis-je point encore ? Nenni. M’y voici donc ? Point du tout. M’y voilà ? Vous n’en approchez point. La chétive pécore S’enfla si bien qu’elle creva. Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs ; Tout petit Prince a des Ambassadeurs Tout Marquis veut avoir des Pages" Le Lion et le Rat, Jean de La Fontaine "Il faut autant qu’on peut obliger tout le monde. On a souvent besoin d’un plus petit que soi. De cette vérité deux Fables feront foi, Tant la chose en preuves abonde. Entre les pattes d’un Lion, Un Rat sortit de terre assez à l’étourdie. Le Roi des animaux en cette occasion Montra ce qu’il était, et lui donna la vie. Ce bienfait ne fut pas perdu. Quelqu'un aurait-il jamais cru Qu’un Lion d’un Rat eût affaire ? Cependant il advint qu’au sortir des forêts, Ce Lion fut pris dans des rets, Dont ses rugissemens ne le purent défaire. Sire Rat accourut ; et fit tant par ses dents, Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage. Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage" Pour découvrir d'autres fables de La Fontaine, voici un tableau récapitulatif de ses fables les plus connues FableLivre La Cigale et la FourmiLivre I Le Corbeau et le RenardLivre I La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le BœufLivre I Le Rat de ville et le Rat des champsLivre I Le Loup et l'AgneauLivre I Le Renard et la CigogneLivre I Le Chêne et le RoseauLivre I Le Lion et le RatLivre II Le Coq et le RenardLivre II Le Renard et les RaisinsLivre III Le Loup, la Chèvre et le ChevreauLivre IV Le Pot de terre et le Pot de ferLivre V La Poule aux œufs d’orLivre V Le Renard, le Singe et les AnimauxLivre VI Le Cochet, le Chat et le SouriceauLivre VI Le Lièvre et la TortueLivre VI Les Animaux malades de la pesteLivre VII Le Loup et le RenardLivre XI Vous connaissez désormais tout ce qu'il faut savoir sur le genre littéraire de la fable. Si vous souhaitez en savoir plus sur les genres littéraires en français, n'hésitez pas à consulter nos autres articles ou même à prendre des cours particuliers de français avec un professeur sur le site de Superprof !
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Nous vous proposons aujourd’hui, un nouveau sujet de dissertation pour vous entraîner avant l’épreuve anticipée de français au baccalauréat. N’oubliez, si ce n’est déjà fait de consulter le premier sujet de dissertation que nous vous avons proposé. Ce sujet de dissertation proposé en classe de première vise à mettre en situation l’élève qui se retrouve face à ses compétences en matière de méthodologie et de connaissances de la littérature française principalement. Ce corrigé sans en exclure d’autres possibles s’avère utile pour se préparer au bac s’entraîner à l’épreuve de dissertation, consolider ses références littéraires ou encore améliorer son niveau de langue. Dans tous les cas, il est conseillé de faire régulièrement des exercices pratiques jusqu’à l’avant-veille des écrits du bac pour tester ses capacités. Sujet Est-il plus efficace de défendre une cause ou de dénoncer une injustice à travers une fiction ou à travers une argumentation ? » Les termes du sujet nous invitent à réfléchir sur deux modes d’écriture – l’argumentation et la fiction – pour savoir si l’un des deux est susceptible de l’emporter en termes d’efficacité dans la défense d’une cause ou la dénonciation d’une injustice » Est-il plus efficace de défendre une cause ou de dénoncer une injustice à travers une fiction ou à travers une argumentation? ». L’argumentation ou discours est une forme d’éloquence soumise à des règles qui remontent à l’Antiquité. Elle a pour objectif de convaincre et de persuader le lecteur ou l’auditeur. A titre d’exemple, le discours judiciaire vise à dénoncer ou défendre quelqu’un ou une cause. Les œuvres en revanche portant mention de roman ou poème relèvent pour leur part de la fiction. L’auteur s’ingénie à transformer une réalité extratextuelle » un fait divers par exemple en réalité textuelle ». Il s’agira donc en premier lieu de montrer en quoi l’argumentation peut se révéler particulièrement efficace notamment par la stratégie rigoureuse d’un raisonnement et l’efficacité des émotions. En second lieu, nous verrons que les œuvres fictives ne manquent cependant pas de ressources en la matière juste avant d’aborder des textes qui conjuguent à la fois argumentation et fiction tels que le conte philosophique par exemple ou l’apologue. Certains discours du siècle des Lumières laissent penser que l’argumentation est particulièrement efficace en termes de dénonciation d’une injustice ou de défense d’une cause. Que l’on songe au Traité sur la tolérance 1763 de Voltaire ou encore L’Esprit des lois 1748 de Montesquieu. Dans le premier cas, Voltaire défend la justice à partir de l’affaire Marc Antoine Calas. Il s’agit d’un jeune protestant prêt à se convertir au catholicisme que l’on retrouve mort chez son père. Ce dernier sera accusé d’assassinat . Le parlement de Toulouse le condamne, le torture et l’exécute sans preuve. Voltaire relance l’affaire pour obtenir la réhabilitation de la famille Calas. Dans l’essai L’Esprit des lois, Montesquieu dénonce l’esclavage colonial dont l’Encyclopédie se fait l’écho et affirme que les Noirs sont des hommes, les égaux des Blancs. L’efficacité de ces textes tient à la stratégie mise en oeuvre. Celle-ci repose sur la rigueur de l’évidence. L’auteur généralement réussit à s’effacer derrière les faits qui parlent d’eux-mêmes. Il parle au nom de la raison. Cela dit, les arguments dépassent la dimension purement théorique. Ils sont chargés d’émotion. Voltaire parle par exemple d' »affreux supplice ». Raison et compassion s’entremêlent pour plus d’efficacité. Si l’on prend l’exemple d’un extrait de L’Esprit des lois où Montesquieu dénonce l’esclavage, on se rendra compte que les arguments s’enchaînent rigoureusement et sont de plusieurs types à la fois économiques, philosophiques et moraux. Par ailleurs, la subtilité du raisonnement par l’absurde est redoutable. En effet, Montesquieu prend stratégiquement et ironiquement le point de vue de l’esclavagiste pour dénoncer l’esclavage. Les arguments employés justifient l’esclavage tandis que le raisonnement par l’absurde le dénonce. La dimension ironique du propos démultiplie l’efficacité du raisonnement. Les textes sont démonstratifs et finissent par avoir un caractère exemplaire. A ce titre, il semble que l’on ne puisse douter de leur efficacité. Reste que l’on ne peut restreindre l’analyse à ce seul et unique type d’écriture. Les ressources de la fiction méritent d’être prises en compte. La fiction a plutôt vocation à divertir. En effet, le roman est une fiction et en aucun cas un traité politique ou idéologique. On peut citer dans cette perspective, les romans d’évasion Robinson Crusoë de Defoe, L’Or de Blaise Cendrars ou Le Chercheur d’or de Le Clezio. Les romans d’aventures s’inscrivent dans la même perspective les romans de cape et d’épée de Dumas Les Trois mousquetaires par exemple ou les romans d’Agatha Christie ou encore le roman L’Atlantide de Pierre Benoît. Mais ce n’est là qu’une facette possible des romans. Certains autres laissent une place importante aux idées politiques. La Curée de Zola dénonce l’enrichissement des banquiers sous le second Empire. Germinal du même auteur décrit les débuts du prolétariat et la revendication d’un droit de grève. L’auteur se fait le porte-parole d’une catégorie sociale. Si l’on regarde d’un peu plus près L’Assommoir 1877 de Zola, on se rend compte que l’auteur dénonce des conditions de vie du milieu ouvrier en insistant sur leur existence marquée par la misère, la déchéance et la mort. L’animalisation du père Bru transforme certains passages en dénonciation d’une classe sociale. L’efficacité de l’écriture reflète le courant naturaliste dans lequel l’oeuvre s’inscrit. Le rôle du personnage est à ce titre essentiel. Les idées défendues acquièrent une dimension universelle surtout quand elles sont incarnées par des personnages de ce type. On pourrait citer dans cette perspective, le personnage de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir de Stendhal 1830, notamment sa plaidoirie en toute fin de roman. Julien Sorel est condamné pour avoir tiré sur Madame de Rénal. Il prononce un discours, non pour se défendre mais pour critiquer la société. Le discours se révèle construit et captivant par le mélange de plusieurs registres polémique, dramatique et pathétique. Il en ressort un personnage martyr au destin joué d’avance, victime de l’injustice de ses bourreaux, des bourgeois. Le choix des idées ou le choix d’une forme, en l’occurrence le roman mais on aurait pu citer la forme épistolaire des Lettres persanes ou encore la création d’un personnage incarnant des valeurs pour finir universelles peuvent se combiner pour un maximum d’efficacité. Ajoutons que le contexte historique et/ou idéologique favorise la réception des textes. L’efficacité du roman tient également au pacte de lecture que l’auteur établit avec son lecteur. Avec davantage d’attention, on remarque que certaines œuvres combinent le discours et la fiction. C’est le cas du conte philosophique Candide de Voltaire. L’auteur insère dans un cadre narratif proche du merveilleux avec des personnages stéréotypés, voire indéterminés, naïfs et ingénus tel le héros Candide, des critiques ciblées de la noblesse, de la religion et de l’éducation ou encore du pouvoir qui cherche à manipuler les gens. Le style est percutant d’autant qu’on a affaire à une réécriture parodique de la genèse avec un château le Jardin d’Eden, une femme appétissante » Cunégonde la pomme et Candide amoureux en quête de connaissance l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Dans la même perspective, il conviendrait de citer les Fables de Jean de La Fontaine qui sont un pur divertissement au service de la critique. L’auteur utilise les ressources de la fable pour amener le lecteur à réfléchir avec lucidité sur les travers de la société et/ou de la nature humaine. L’efficacité de ces apologues est indubitable l’auteur met en scène des contre-modèles pour opérer chez le lecteur une catharsis. Voyant ce à quoi mènent l’orgueil et l’avarice, le lecteur se détourne de la grenouille qui explose à force de gonfler d’orgueil. Le divertissement et la critique voire l’instruction se combinent pour une efficacité argumentative maximum. Au terme de notre propos, on peut convenir que le discours argumentatif tel qu’on a pu l’explorer à travers une série d’exemples empruntés à la littérature du XVIIIème siècle, est particulièrement efficace en termes de défense d’une cause ou de dénonciation d’une injustice. Le choix d’une idée comme la lutte contre l’esclavage colonial défendue sur le mode d’un raisonnement par l’absurde qui n’exclut pas les émotions rendent le texte convaincant et persuasif. D’autres exemples relevant de la fiction peuvent – à y regarder de plus près – avoir tout autant d’efficacité. Les romans réalistes du XIXème siècle puisqu’on ne parle pas de fictionnalité à proprement parler dans les siècles précédents illustrent parfaitement le sujet. Enfin d’autres exemples combinent à la fois fiction et argumentation tels que les Fables de la Fontaine. Il s’agissait donc non seulement d’illustrer les idée évoquées dans le sujet et dépasser la formulation plutôt restrictive. Reste qu’on aurait pu également explorer la poésie et le théâtre où les exemples mêlant fiction et argumentation foisonnent. Les pièces les plus efficaces sont probablement celles qui ont payé le prix fort de la censure. J'interviens avec le souci constant de répondre au plus près des besoins des élèves de collège et de lycée dans un espace inédit de travail en petits groupes.
Pensez-vous que la littérature puisse et doive avoir pour mission d’élever sa voix contre les injustices ? INTRODUCTION La littérature présente le paradoxe inhérent au fait qu’elle soit à la fois art et langage, de s’inscrire dans une dimension universelle mais aussi actuelle. Nombre de polémiques ont eu lieu, sur la fonction qu’elle devait ou non adopter, d’être utile ou d’être seulement expression artistique, sans autre légitimité que d’exister. Théophile Gautier et les tenants de l’art pour l’art » allaient jusqu’à refuser toute utilité à la littérature, proclamant que tout ce qui est utile est laid », tandis que dans un cercle bien proche, un Victor Hugo multipliait les œuvres engagées ; Jean-Paul Sartre ira jusqu’à tenir Flaubert et Goncourt pour responsables de la répression qui suivit la Commune parce qu’ils n’ont pas écrit une ligne pour l’empêcher ». C’est pourquoi il est légitime de se demander si la littérature peut et doit avoir pour mission d’élever sa voix contre les verrons donc si la littérature engagée est efficace et un premier temps, nous verrons qu’elle dispose de ressources qui lui donnent une efficacité toute particulière, avant d’envisager ce que sont aussi ses limites ; enfin, nous verrons qu’elle peut avoir une manière propre de s’engager dans la condition humaine, avec un message qui, par son universalité, peut trouver place dans toute actualité. 1ere PARTIE REDIGE Il a été souvent jugé nécessaire en littérature d’élever sa voix contre les injustices, et cela de manière efficace. En effet, la littérature touche un public particulièrement varié, non seulement selon ses goûts, mais à travers les lieux et les époques. Le théâtre, le roman, l’apologue, la poésie sont autant de formes littéraires qui à la fois touchent un public très large et très varié, et permettent d’allier le divertissement ou le plaisir à une réflexion instaurée par l’auteur. Au XVIIe siècle, La Fontaine, sous couvert de fables pour les enfants, critiquait de manière plaisante et piquante la cour ou la société et les comportements humains en général ; le siècle des Lumières a usé encore plus de la diversité des formes littéraires les contes philosophiques de Voltaire, aussi bien que des pièces comme le Mariage de Figaro de Beaumarchais, que L’Encyclopédie, dénoncèrent des injustices sociales, à chaque fois de manière tout à fait différentes, touchant ainsi des sensibilités différentes. Notons encore que leurs dénonciations de la guerre, du fanatisme, de l’intolérance, trouvent un retentissement puissant encore à notre époque la littérature porte un message qu’elle peut rendre universel. De plus, la littérature offre une variété de formes qui, en permettant de manier l’implicite ou l’explicite, multiplie les stratégies argumentatives. Une même idée peut être défendue de différentes manières, soit ostensiblement dans un texte purement argumentatif, comme dans un article de L’Encyclopédie, qui permet au message d’être clair et percutant, soit plus implicitement, ce qui demande au lecteur une participation plus vive pour comprendre le message. Candide de Voltaire aussi bien qu’une pièce comme Tartuffe de Molière, montrent dans leurs structures même qu’un enseignement peut nécessiter un parcours personnel pour que son destinataire trouve enfin à y adhérer. Candide est un personnage naïf prêt à croire le premier enseignement théorique qu’on lui livre, et qui n’apprendra véritablement que de ses expériences ; de même, le lecteur est invité à recevoir le message de Voltaire non par un développement explicite, mais de manière implicite, en suivant le récit des aventures du personnage. Orgon, obnubilé par Tartuffe, ne comprendra jamais le message explicité de sa famille, et ne découvrira l’hypocrisie de son hôte que lorsque les siens mettront en place un stratagème qui lui dévoilera implicitement les manigances du dévot ; la pièce elle-même, sous couvert de divertissement, fait suivre le même chemin au spectateur, qui par l’implicite, apprend à se méfier des mensonges et des faux semblants. Cette variété de stratégies permet ainsi de toucher le lecteur différemment ou bien l’auteur peut choisir de convaincre par des arguments qui font appel à la raison, comme dans Autorité politique » de Dumarsais, ou bien il peut vouloir toucher le lecteur dans sa sensibilité, en utilisant l’ironie ou le rire, qui établissent une complicité entre l’auteur et le lecteur, comme le font Voltaire ou La Fontaine, ou en provoquant sa pitié ou sa colère, comme Victor Hugo quand il nous dépeint la misère de Fantine ou Cosette dans Les Misérables. Ainsi, non seulement la littérature se tourne vers un public varié, mais auprès des mêmes personnes, elle offre une rare diversité de moyens pour les atteindre et les marquer en profondeur. Enfin, la littérature se faisant l’écho des préoccupations humaines les plus profondes et les auteurs possédant la capacité de les éclairer et de les communiquer, on peut difficilement accepter qu’ils ne s’impliquent pas dans des causes sociales ou politiques. Victor Hugo, à la fois engagé en littérature et en action, au talent incontesté, condamne l’inaction de l’écrivain dans son poème Fonction du poète » où l’on trouve les vers suivants Honte au penseur qui se mutile Et s’en va, chanteur inutile, Par les portes de la cité » Pour lui, action et poésie peuvent et doivent aller de pair, le poète a sa place dans la société la cité » et ne doit pas s’enfermer dans une tour d’ivoire. Bien plus, devant certains événements, la littérature peut même être une urgence, ne serait-ce que pour les auteurs eux-mêmes. Suite à la seconde guerre mondiale, beaucoup d’auteurs ont connu la nécessité d’écrire sur l’horreur des camps de concentration, non seulement dans le but de les dénoncer, non seulement par devoir de mémoire et pour éviter que de telles exactions ne se reproduisent, mais encore pour tenter, pour ceux qui l’avaient vécue, d’exorciser un tel enfer. Ainsi, la littérature a-t-elle une valeur salutaire, pour la société et pour l’homme. La littérature se révèle donc une tribune opportune et efficace pour dénoncer les injustices et les méfaits de la société. 2ème PARTIE Cependant, il nous faut aussi constater qu’elle connaît ses limites pour se faire entendre, ce qui a autorisé certains auteurs, non sans droit, de juger qu’à cause de cela, la dénonciation ne serait pas sa principale fonction, ou qu’en tout cas elle n’est pas inhérente à sa nature, comme nous le verrons par la suite. Argument La littérature n’est pas accessible pour tout le monde, et même en général c’est une minorité qui en est touchée à certaines époques et certains endroits, tout le monde ne sait pas lire, ou alors, on ne la lit pas parce qu’elle ne plaît pas. Exemple Littérature des Lumières, ignorée du peuple, destinées aux classes pensantes et dirigeantes. Argument La littérature présente un autre obstacle son langage ne pouvant être simplement communication, il est souvent plus obscur. Exemples Les Fables de la Fontaine, les poèmes de Hugo… ArgumentLa littérature n’est plus de nos jours un moyen de communication des plus privilégiés, et souffre notamment de la concurrence des supports visuels. 3ème PARTIE Cela peut nous amener à nous demander si elle se doit d’avoir pour fonction la dénonciation, et si elle ne peut pas aussi trouver une autre légitimité. Argument La littérature plus que jamais semble perdre sa valeur de communication », elle plus que jamais poétique le langage pour le langage. Elle peut ainsi rester, plus qu’une évasion, un domaine artistique à part entière. Exemple Gautier, l’art pour l’art la littérature doit-elle être utile ? Argument La littérature, même si elle ne semble pas s’impliquer explicitement dans l’actualité, exprime des choses qui touchent à l’homme et au monde en général, et qui sont fondamentales, immuables. Exemple Rimbaud, qui sans faire de la littérature politique, renvoie l’écho révolté de la jeunesse de son époque la Commune, et par là même, exprime la révolte de toutes les générations qui lui ont succédé. Argument Ainsi, la littérature peut tendre à une vocation plus spirituelle, guidant l’homme de manière universelle, au delà de l’actualité d’une époque. Exemple actualité de nos jours des préoccupations exprimées dans les textes des Lumières ou autres. CONCLUSION C’est ainsi que nous pouvons dire que si la littérature a sa place dans le débat d’idées, et que même nous pouvons avoir des difficultés à imaginer qu’elle ne s’y engage pas du tout, elle peut revendiquer légitimement ne pas en avoir le devoir. En effet, sans aller jusqu’à prôner l’art pour l’art, nous avons vu que la littérature pouvait tenir une réflexion universelle, qui engage tout homme à mieux se connaître et ainsi à mieux se situer dans le monde et dans son rapport aux autres. Depuis deux siècles, des arts anciens comme la littérature ou la peinture se sont vus en quelque sorte relayés par d’autres supports, comme la photographie pour la peinture, ou le cinéma et les médias pour la littérature l’une comme l’autre ont ainsi perdu peu à peu leur fonction informative », c’est-à -dire purement figurative pour la peinture, et communicative pour la littérature. Ne peut-on pas dire que loin de les anéantir, ces mutations leur ont permis au contraire de faire un grand bond dans leur évolution, les dégageant, la littérature notamment, de toute contrainte pratique », l’ancrant finalement plus que jamais dans une dimension universelle, au-delà de l’actualité immédiate ?
dissertation sur les fables de la fontaine